Qui connaît Kurt Gödel, mathématicien de génie du XXème siècle ?
« Intellectuel torturé », il passera sa vie en compagnie d’Adèle, danseuse de cabaret autrichien dans les années 30.
Diamétralement opposés et rien en commun, Kurt et Adèle vivront ensemble d’abord en Autriche puis à cause des vicissitudes de la guerre, aux Etats-Unis, où Kurt finira par obtenir un poste important à l’ institut de Princeton.
Un bien curieux couple aux yeux de tous : lui, docte chercheur, méthodique, maniaque et hypocondriaque, s’appuiera sa vie durant sur son épouse. Elle, infinie patiente, courageuse, attachée envers et contre tout à cet homme dépressif, n’aura de cesse que le bien-être de son époux.
A Princeton, Albert Einstein sera souvent l’invité des époux Gödel, ainsi que d’autres personnages illustres. C’est d’ailleurs pour eux l’occasion d’échanger autour de mets appétissants toutes sortes de pensées aussi bien métaphysiques que triviales.
Malgré tout le courage et la bravoure d’Adèle, Kurt finira sa vie en proie à ses démons (il pesait 30 kilos et vivait en permanence avec une cagoule sur la tête, persuadé d’un complot contre lui)
Ce roman aborde la vie du mathématicien d’une façon fluide, alternant les chapitres avec la voix d’Adèle tout au long de sa vie d’épouse et la même Adèle, à la fin de sa vie, pensionnaire d’une maison de retraite dans les années 80, à qui Anna, employée à Princeton, essaie tant bien que mal de soutirer les documents d’une incommensurable valeur scientifique laissés par Kurt.
Evelyne