Anna et Francesca sont amies depuis leur petite enfance. Elles grandissent dans une petite ville de Toscane à Piombino, face à l’île d’Elbe, loin des clichés de cartes postales italiennes.

Le père d’Anna apparaît et disparaît quand bon lui semble, sa famille fermant les yeux sur sa vie de voyou. Celui de Francesca, violent,  la surveille de près, il ne supporte pas que des garçons lui tournent autour.

Les deux nymphettes se sont juré une amitié éternelle et se retrouvent chaque jour sur la plage, défiant et provoquant du haut de leur adolescence tous les regards.

L’autre élément omniprésent dans ce roman est l’aciérie qui fait vivre la population.  L’usine dont dépend la vie de nombreuses familles, mais qui les use, les détruit, les fait mourir.

Dans l’Italie de Berlusconi, l’auteure  nous décrit avec une justesse époustouflante la jeunesse  actuelle, partagée entre rêve et réalité, vrais et faux sentiments, déception et ascension sociale.

« Recherche jeune homme motivé pour s’occuper d’un adolescent singulier en séjour avec sa mère à Horville (Calvados) »

Louis, un étudiant fade,  nonchalant et pressé par ses parents de trouver du travail, répond à l’annonce. Il est engagé par le père de Iannis,  un enfant autiste.

Louis se rend donc à Horville, lieu de vacances estivales où il a  passé toute son enfance. Il rencontre Helena, mère aimante mais effrayée par les difficultés du handicap de son fils, et auteure de livres érotiques.

Louis voit son passé ressurgir et s’attache rapidement à ce garçon particulièrement difficile à gérer.

Mais il découvre que Iannis a une capacité à deviner les sentiments que Louis a enfouis au plus profond de lui-même.

En même temps, Louis entretient avec Helena un duo assez inattendu, où se mêlent le désir et le refus.

Faisant le parallèle entre l’ami d’enfance de Louis et Iannis, enfant « singulier », Philippe Grimbert nous livre une très belle histoire dans un style simple et délicat.